Appréciations des lecteurs
Le harcèlement dans l'enseignement
Causes - Conséquences - Solutions
Philippe ARQUES
Décembre 2003
Photo de couverture : Sculpture "la déchirure" par Elke ARQUES
Mars 2004
La précision des descriptions, la justesse presque trop simple des analyses, le
démontage de la machine et l'exposition sans complaisance de ses pièces en font
un texte qui s'inscrit dans la chair, auquel personne ne peut échapper. Nous
sommes tous dans ce livre.
Merci de l'avoir écrit. GB.
Avril 2004 - Extrait de la Lettre
d'Expression médicale n°340
Hebdomadaire
francophone de santé - 5 avril 2004
Cure de lucidité
Docteur F-M M
La question
de la violence reste au centre des grandes énigmes du comportement humain, et
des relations des hommes entre eux. Pour le citoyen, elle est tartinée en écran
permanent des médias censés "l'informer" sur ce qui se passe dans le
monde.
[….]
Au delà de la description clinique et des textes de loi, nous avons besoin de
comprendre quels sont les mécanismes du harcèlement si nous voulons pouvoir
nous y opposer de façon efficace. Tel est l'objectif ambitieux que s'est fixé
Philippe Arquès dans son ouvrage " Le harcèlement dans l'enseignement -
Causes - Conséquences- Solutions" ( L'Harmattan, éditeur). (*). Le plus
curieux est que l'auteur est un enseignant dans les études post-baccalauréat,
et qu'il est également un chercheur dans un domaine scientifique technique a
priori fort éloigné de ce thème. Ce n'est pas en clinicien mais en spécialiste
de haut niveau des moteurs que l'investigation et la réflexion ont été menés.
Donc, rien de larmoyant, de racoleur ni d'approximatif dans l'étude. Parfois
même un souci du détail exact, une rigueur académique dans l'exposé, qui
peuvent rebuter le lecteur, en particulier en ce qui concerne les rouages
incroyables de l'enseignement supérieur, et de la recherche - dont on parle
tant - dans son modèle français. Dieu merci, l'humour ne perd jamais ses
droits.
Renforcer la compétence
Dès l'enfance, avec, y auriez-vous songé, les contes et les comptines de nos bambins, les cours de récréation, l'école primaire et la famille, nous apprenons ce qu'est ce harcèlement dans lequel nous sommes bercés.
Certains s'y épanouissent, certains y résistent, d'autres se recroquevillent. Puis, avec l'âge, les phénomènes s'aggravent, avec le bizutage, le houspillement, le dénigrement, les insultes. Et l'institution scolaire en n'assumant pas sa pleine responsabilité manque, hélas, régulièrement à sa mission de ne tolérer aucune atteinte perverse. Ses lacunes graves d'organisation, son manque d'éthique clairement définie creusent le lit d'une véritable école des harceleurs. Terrible constat, qui pourrait conduire à l'inaction.
Et là
Philippe Arquès nous mène la vie dure. Il n'y a pas de portrait robot qui
permette de donner des recettes toutes faites permettant de sortir par le haut
d'un harcèlement. Car, oui, on peut en sortir par le haut, au prix d'une
expertise soigneuse et d'une stratégie méthodique parfaitement adaptée à chaque
situation concrète. Ca, c'est la grande et bonne nouvelle : autre chose est
possible que la simple fuite. Même si la forme de ce livre peut parfois rebuter
le lecteur pressé, ce précis de la mécanique du harcèlement est un ouvrage indispensable
pour tous ceux qui sont concernés par la question. A partir de là, de multiples
actions sont certainement possibles pour que plus jamais aucun harceleur ne
puisse dormir en paix.
Philippe Arquès doit être entendu largement, et pas seulement dans l'Education
nationale, doit être interrogé et incité à pousser encore plus loin et plus
largement son engagement personnel remarquable dans la lutte contre le HM .
Exmed lui apporte tout son soutien sans restriction. Et comme en plus, il est
colistier de nos deux listes sur Exmed, utilisons-le sans vergogne pour
"renforcer la compétence". Car, le plus grand risque de ce type de
livre est qu'il tombe à plat, tant les réalités exposées mettent en cause des
comportements sur lesquels nous fermons si volontiers les yeux.
D'ailleurs, jusqu'à ce jour, aucun journaliste n'a osé se lancer dans un
commentaire. Il faut dire qu'avoir le culot de mettre en exergue la nécessité
absolue de se plier au respect de règles morales dans les relations entre les
hommes n'est pas ( encore) dans l'air du temps.[…..]
fmm<a>exmed.org , tel 06 22 41 31
07
Pour lire la lettre en entier,
Version web, pour mieux lire et imprimer : http://www.exmed.org/exmed/circu.html
Juin 2004 -Revue NOUVEAUX REGARDS
"Notes
de lecture" n°25.
Printemps 2004. Page 70
Voici un livre nouveau moins par la théorisation que par le fait
qu'il se rapporte à l'enseignement supérieur. Ici le harcèlement se décline
sous toutes ses formes: houspillage, cabale, bizutage.
Au détriment de la transmission des savoirs, les méthodes se
développent dans bien des unités de recherche ou d'enseignement sans qu'on ose
en parler.. L'auteur montre comment la moindre opposition est, dans certains
contextes, considérée comme une maladie mentale aux yeux des parangons du
management. Un conseil amical : se méfier du « gentil », « clone du
harceleur» ainsi que du « parrain
» et du « Sous-chef baraqué ».
Pour sortir de la crise, outre le renforcement de l'estime de
soi nécessaire, le livre préconise des réponses - déjà évoquées par le BIT
(bureau International du travail ) - qui peuvent être ciblées, immédiates ou à
long terme. Il s'agit non seulement
d'éthique (donc aussi de syndicalisme) mais également du niveau
scientifique de la recherche en France. Préoccupation qui fera l'accord de
tous, au-delà même des avis sur le livre.
H.L
Juin 2004 - Revue de l’association des anciens élèves de l’Ecole
Normale Supérieure de Cachan
N°223. Juin
2004. page 31.
Aujourd'hui, trois salariés sur dix estiment avoir subi un
harcèlement moral sur leur lieu de travail, c'est-à-dire avoir été l'objet de
conduites abusives. Elles se sont manifestées notamment par des comportements,
des paroles, des actes, des gestes ou des écrits répétés, pouvant nuire à leur
personnalité, à leur dignité ou à leur intégrité physique et psychologique.
Chez chacun d'entre nous, la
violence est naturelle, elle est contrariée par l'éducation familiale et
scolaire et pourtant c'est dans la famille, parfois, et à l'école, souvent, que
se développent actuellement des formes de brutalités incontrôlées. La violence
scolaire concerne tous les usagers: personnels administratifs et techniques,
enseignants, élèves dans tous les cycles: de la maternelle à l'université, dans
tous les pays: développés ou non.
Dans cet ouvrage, nous
présentons comment, et pour quelles raisons, la violence se développe dans ce
lieu destiné à l'apprentissage des connaissances et des méthodes, ainsi qu'à
l'acquisition des moyens propres à l'autonomie et à la citoyenneté par
réduction de la brutalité. En particulier, nous analysons les causes, le
développement et les conséquences de ce qui est maintenant appelé communément:
"le harcèlement moral sur le lieu de travail". Dans l'enseignement,
c'est une pratique aberrante, vexatoire et particulièrement inutile, dont,
finalement, les étudiants sont les seuls pénalisés. Le harcèlement a toujours
été hors la loi dans certains de ses actes: injures, menace, menace de mort,
voie de fait, etc. Dans la législation, il est devenu maintenant une relation
illégale. Cette illégalité ne semble gêner personne et, en tout cas, pas ceux
qui sont chargés de faire respecter la loi dans l'application de l'article 40
du code pénal.
Il semble que l'agression
chronique n'est que l'expression d'une relation sociale imposée par l'un et
refusée par l'autre plus autonome. C'est dans ce refus qu'émerge la notion de
harcèlement. C'est dans le renforcement de l'autonomie et de la citoyenneté que
se situe l'aggravation de la perception que nous avons des phénomènes de
tourment.
Etudier
le harcèlement: c'est en redécouvrir l'historique, et comprendre ses
relations étroites avec le travail, évaluer l'école comme un lieu
privilégié où toutes les formes de brutalité peuvent se développer entre
tous les acteurs. L'avenir de la victime est la conséquence d'une
sortie réussie de cette situation maléfique.
L'histoire.
Le premier chapitre définit ce supplice. Il présente des situations qui ont
réellement existé sur le plan historique ou qui ont été imaginées avec pour
objectif l'apprentissage de l'autonomie ou la distraction. Le travail de chacun
des acteurs est analysé en explicitant les dysfonctionnements dans lesquels les
sévices peuvent s'insérer.
Le
lieu. Les structures d'apprentissage des connaissances et des méthodes,
structures qui sont
semblables dans tous les
systèmes, sont examinées dans le 2° chapitre. Le harcèlement ne peut naître et
subsister que dans un contexte où la médiocrité est tolérée. L'excellence
suppose des méthodes sans compromis, elles sont recherchées dans ce chapitre.
Le
harcèlement. Troisième chapitre, les différentes formes de violence
chronique: houspillage, bizutage, acharnement, intimidation, etc. sont décrites
et disséquées. Tourmenter par de fréquentes attaques est un jeu pervers et la
théorie des jeux s'applique. Qui gagne finalement ? Comment ? Pourquoi ? La
réponse à ces questions permettra de tenter une sortie.
Les
acteurs. Bien se connaître, comprendre et deviner son adversaire, sont les
clés de la réussite. Les conduites humaines et inhumaines des acteurs de cette
conjoncture cruelle: le harceleur pervers et narcissique, le harcelé autonome
et lucide ou dépendant et perdu à jamais, l'arbitre potentiel et couard ou
courageux et efficace, le spectateur curieux ou émergeant, toutes, sont
répertoriées et analysées dans le chapitre quatre.
La
sortie. Comment sortir de ce contexte malfaisant, si possible sans dégât ?
Partir pour faire plaisir ou rester pour lutter ? Construire sa propre sortie,
est-ce la meilleure solution ? Les stratégies de résolution de ces types de
conflits sont jugées. Des guides pratiques sont présentés dans le 5° chapitre.
L'avenir.
Ensuite: comment reprendre une vie normale ? Les réconciliations sont encore
rares. Comment concevoir une autre structure des établissements d'apprentissage
pour que de telles situations puissent se résoudre rapidement ou même
n'apparaissent plus ? A quoi sert une association ? Tous ces thèmes sont
développés dans le dernier chapitre.
Les différentes parties de cet
ouvrage sont agrémentées d'exemples imaginés à partir de notre vécu ou de
l'expérience de nos collègues tant français qu'étranger dans les rôles
d'harcelé, d'harceleur, d'arbitre et de spectateur du harcèlement.
Avec cet ouvrage, nous
espérons montrer combien ces pratiques illégales et archaïques sont inutiles et
coûteuses pour la collectivité et, par conséquent, les faire évoluer dans le
cadre d'une gestion plus humaine des usagers de tous les centres
d'apprentissage.
L'auteur a été: un harcelé
insupportable car toujours rebelle, un harceleur incompétent par respect des droits
de la personne, un spectateur désagréable dans sa volonté d'arbitrer, un
arbitre déplaisant car efficace. Avec son vécu et ses observations dans les
différentes situations, enseignant, il analyse les rapports de pouvoir qui
émergent dans ce dysfonctionnement et conclut par un bilan des différentes
stratégies qui s'offrent à la victime pour sortir de cette situation maléfique.
http ://www.aae.ens-cachan.fr
4 Juin 2004
- France 5 «LE HARCÈLEMENT MORAL : COMMENT SE
DÉFENDRE ? »
Un enseignant raconte son vécu de "harcelé rebelle" et
livre des stratégies pour s'en sortir.
C.D. |
|
|
Bravo et merci pour votre magnifique ouvrage :
" Le harcèlement dans l'enseignement "
qui m'a donné une utile leçon de survie et m'a sauvé la vie.
Nommé dans un lycée bourgeois coincé et bien pensant en septembre 19xx où, j'allais le découvrir, l'excellence et l'efficacité sont fort mal vues de l'équipe du " domaine ", je me trouvais rapidement en bute à l'agressivité des collègues de ma matière, et, par tache d'huile, d'autres disciplines.
Le coordinateur du " domaine " s'empressa de répandre sur mon compte des ragots et de mettre en doute ma compétence auprès des autorités administratives de tutelle.
C'est ainsi, qu'à la cantine, plus personne ne m'adressa la parole ; idem lors des pots de l'amicale (sic) et de diverses festivités. En 2003, mon coordinateur chéri écrivit au chef d'établissement pour lui signaler mon refus de participer aux devoirs communs de la seconde, qui ne visent qu'à niveler, par le bas, les exigences et à multiplier les réunions stériles. On me gratifia alors de classes dont personne ne voulait. Ironie du sort, l'inspecteur qui vint me rendre visite en février 2004 me complimenta sur mon action volontaire dans les actions difficiles et sur mon ambition de bon aloi !
J'étais devenue une loque : état dépressif, amaigrissement, insomnies Pour me venger, j'ai pris 3 jours de congé en mai, ce qui attendrit mes chefs responsables administratifs (il est rarissime que je m'absente). C'est grâce à votre livre que j'ai pu contre attaquer. Si j'avais demandé ma mutation , ainsi que je l'envisageais depuis 2004, mon étiquette de placardisée m'eut suivie, comme vous le démontrez. Maintenant, je n'hésite plus à envoyer leurs quatre vérités à la face des chers collègues. De zéro sur pattes, je me suis métamorphosée en ennemi public n°1. J'ai conservé les rares amis que j'avais dans l'établissement.
Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma profonde gratitude.
Victorine Follet (nom modifié)
20 juin 2007: Appréciation de François Feudé
Ø Bonsoir Monsieur
Nous avons eu plusieurs échanges. Selon vos conseils, j'ai lu votre livre.A vous lire, l'emprise des comportements pervers dans l'enseignement de votre beau pays de France semble apocalyptique. Il est vrai qu'en France, tout est plus centralisé et hierarchisé que chez nous. Nous connaissons, au contraire, une concurrence entre l'enseignement public fédéral, régional, provincial, communal, et les libres confessionnels > et non-confessionnels. Je n'ai quand même jamais entendu autant de problèmes de ce genre et d'une telle ampleur. C'est évidemment un comble dans un monde éducatif !Ceci dit, c'est une de vos répliques qui m'a le plus aidé. Quand je vous ai écrit que je m'étais jamais > senti aussi seul et abandonné mais jamais aussi sûr de moi, c'est vous qui avez mis le doigt sur le fait que cela pouvait exciter le manque d'autonomie de mon harceleur (mon épouse)
C'est effectivement MA réaction,
même justifiée, même modérée, à ses excès qui amenait l'agression suivante.
J'ai pris, à cette époque (septembre 2006), la décision d'entendre lesagressions
jusqu'au moment où je sentais ne plus pouvoir les supporter et de partir sans
rien dire (sije suis physiquement présent), de raccrocher si c'est au téléphone.
margin-left:0cm;mso-pagination:none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:
none'Cela n'a duré que quelques semaines. Victoire ! Effet radical, comme
un antibiotique. Depuis décembre 2006, à part l'un ou l'autre évènement mineur,
le soufflé est retombé.
J'ai été invité trois fois depuis par ma belle-famille (que je n'avais plus vu depuis deux ans), je vais manger chez nous plusieurs fois par semaine, ... nous partons tous ensemble en vacances en juillet ! C'est vous qui m'avez fait comprendre comment fonctionne ce genre de personne. Comme vous l'avez dit "vous ne sortirez jamais indemne, ..le problème c'est d'accepter la solution, car elle ne ramène jamais à l'avant harcèlement et elle paraît inacceptable". Nous sommes toujours séparés, mais je suis maintenant plus souvent "chez nous" que "chez moi". Je crois que mon ménage est sauvé, même s'il ne sera plus jamais celui espéré. C'est aussi une leçon. Une autre personne qui m'a aidé est saint Augustin : "Seigneur, donne-moi le courage de changer ce que je peux, la sérénité d'accepter ce que je ne peux changer, la sagesse d'en connaître la différence". Grâce à saint Augustin, j'ai appris à connaître mes limites par rapport aux choses et aux personnes, et grâce à vous, j'ai compris comment agir avec une personne compulsive, désordonnée en actes et en esprit, irrationnelle, ... elle-même et toute la famille proche comme large s'en trouvent beaucoup mieux. Je vous le dois pour la plus grande part, et tiens à vous en remercier vivement (aussi, pour une dizaine de personnes que j'ai pu aider grâce à votre approche de ces situations et qui ont pu ainsi mieux appréhender les leurs). Je ne sais comment vous remercier.
François Feudé (nom modifié)
===== Messages n° 42 Association SAGES : BP 101 13262 Marseille cedex 07 http://www.le-sages.org
Extrait de Message n°42
IV Ouvrages et témoignages
1) Philippe Arquès, Le harcèlement dans lenseignement,
causes, conséquences, solutions, Editions LHarmattan, déc.
2003.
(Site internet de Philippe Arquès : http://parq2003.free.fr) (http://parq2003.free.fr/Livre10.htm)
Philippe Arquès est normalien (Cachan), pro-fesseur des universités
enseignant à lEcole Centrale de Lyon. Il présente ainsi
son ouvrage dans le n° 334 (23 février 2004) de la Lettre dexpression
Médicale, hebdomadaire francophone de santé13 :
"Aujourd'hui, trois salariés sur dix estiment avoir subi un
harcèlement moral sur leur lieu de travail, c'est-à-dire avoir
été l'objet de conduites abusives. Elles se sont manifestées
notamment par des comportements, des paroles, des actes, des gestes ou des
écrits répétés, pouvant nuire à leur
personnalité, à leur dignité ou à leur intégrité
physique et psychologique. Chez chacun d'entre nous, la violence est naturelle,
elle est contrariée par l'éducation familiale et scolaire
et pourtant c'est dans la famille, parfois,et à l'école, souvent,
que se développent actuellement des formes de brutalités incontrôlées.
La violence scolaire concerne tous les usagers : personnels administratifs
et techniques, enseignants, élèves dans tous les cycles: de
la maternelle à l'université, dans tous les pays, développés
ou non.
Retrouver la confiance. Dans cet ouvrage, nous présentons comment,
et pour quelles raisons, la violence se développe dans ce lieu destiné
à l'apprentissage des connaissances et des méthodes, ainsi
qu'à l'acquisition des moyens propres à l'autonomie et à
la citoyenneté par réduction de la brutalité innée.
En particulier, nous analysons les causes, le développement et les
consé-quences de ce qui est maintenant appelé communément
: "le harcèlement moral sur le lieu de travail". Dans l'enseignement,
c'est une pratique aberrante, vexatoire et particulièrement inutile,
dont, finalement, les étudiants sont les seuls pénalisés.
Le harcèlement a toujours été hors
13 http://www.exmed.org/arlem/arlem0034.html#lem334 la loi dans certains
de ses actes: injures, menace, menace de mort, voie de fait, etc
Dans
la législation, il est devenu maintenant une relation illégale.
Cette illégalité ne semble gêner personne et, en tout
cas, pas ceux qui sont chargés de faire respecter la loi dans l'application
de l'article 40 du code pénal. Il semble que l'agression chronique
n'est que l'expression d'une relation sociale imposée par l'un et
refusée par l'autre plus autonome. C'est dans ce refus qu'émerge
la notion de harcèlement. C'est dans le renforcement de l'autonomie
et de la citoyenneté que se situe l'aggravation de la perception
que nous avons des phénomènes de tourment. Etudier le harcèlement,
c'est en redécouvrir l'historique, et compren-dre ses relations étroites
avec le travail, évaluer l'école comme un lieu privilégié
où toutes les formes de brutalité peuvent se développer
entre tous les acteurs. L'avenir de la victime est la conséquence
d'une sortie réussie de cette situation maléfique.
Restaurer la conscience.
L'histoire. Le premier chapitre définit ce supplice. Il présente
des situations qui ont réellement existé sur le plan historique
ou qui ont été imaginées avec pour objectif l'apprentissage
de l'autonomie ou la distraction. Le travail de chacun des acteurs est analysé
en explicitant les dysfonctionnements dans lesquels les sévices peuvent
s'insérer.
Le lieu. Les structures d'apprentissage des connais-sances et des méthodes,
structures qui sont semblables dans tous les systèmes, sont examinées
dans le deuxième chapitre. Le harcèlement ne peut naître
et subsister que dans un contexte où la médiocrité
est tolérée. L'excellence suppose des méthodes sans
compromis, elles sont recherchées dans ce chapitre.
Le harcèlement. Troisième chapitre, les différentes
formes de violence chronique : houspillage, bizutage, acharnement, intimidation...
sont décrites et disséquées. Tourmenter par de fréquentes
attaques est un jeu pervers et la théorie des jeux s'applique. Qui
gagne finalement ? Comment ? Pourquoi ? La réponse à ces questions
permettra de tenter une sortie.
Les acteurs. Bien se connaître, comprendre et deviner son adversaire,
sont les clés de la réussite. Les conduites humaines et inhumaines
des acteurs de cette conjoncture cruelle : le harceleur pervers et narcissique,
le harcelé autonome et lucide ou dépendant et perdu à
jamais, l'arbitre potentiel et couard ou courageux et efficace, le spectateur
curieux ou émergeant, toutes sont répertoriées et analysées
dans le chapitre quatre.
La sortie. Comment sortir de ce contexte malfaisant, si possible sans dégât
? Partir pour faire plaisir ou rester pour lutter ? Construire sa propre
sortie, est-ce la meilleu-re solution ? Les stratégies de résolution
de ces types de conflits sont jugées. Des guides pratiques sont présentés
dans le cinquième chapitre.
L'avenir. Comment reprendre ensuite une vie normale ? Les réconciliations
sont encore rares. Comment concevoir une autre structure des établissements
d'apprentissage pour que de telles situations puissent se résoudre
rapidement ou même n'apparaissent plus ? A quoi sert une association
? Tous ces thèmes sont développés dans le dernier chapitre.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
MESSAGES n°42
11
Renforcer la compétence.
Les différentes parties de cet ouvrage sont agrémentées
d'exemples imaginés à partir de notre vécu ou de l'expérience
de nos collègues tant français qu'étrangers dans les
rôles de harcelé, de harceleur, d'arbitre et de spectateur
du harcèlement. Avec cet ouvrage, nous espé-rons montrer combien
ces pratiques illégales et archaï-ques sont inutiles et coûteuses
pour la collectivité et, par conséquent, les faire évoluer
dans le cadre d'une gestion plus humaine des usagers de tous les centres
d'appren-tissage.
L'auteur a été : un harcelé insupportable car tou-jours
rebelle, un harceleur incompétent par respect des droits de la personne,
un spectateur désagréable dans sa volonté d'arbitrer,
un arbitre déplaisant car efficace. Avec son vécu et ses observations
dans les différentes situations, enseignant, il analyse les rapports
de pouvoir qui émer-gent dans ce dysfonctionnement et conclut par
un bilan des différentes stratégies qui s'offrent à
la victime pour sortir de cette situation maléfique.".
=====